Fondée à Bruxelles en 1996, l’Anneau souhaite susciter auprès de ses petits et grands
spectateurs, une émotion dont la dimension poétique conduit à l’ouverture, engendre la
réflexion et l’échange. Face à la cruauté d’un monde où se côtoient le luxe et la barbarie
et dans lequel l’enfance n’a la plupart du temps qu’une valeur mercantile, les créations
théâtrales de l’Anneau s’attachent à donner chair aux aspirations et interrogations de
l’enfant intérieur…
Mettre en relation le jeune public d’aujourd’hui avec la création théâtrale, c’est envisager
l’enfant non pas comme un adulte en réduction, mais bien comme un être d’intelligence,
de ressenti et d’imaginaire à part entière. C’est faire le pari de l’encourager à se poser
des questions essentielles pour son développement et celui de nos sociétés ;
Qui suis-je ? Quel est l’objet de ma pensée ? Est-ce que je crois en quelque chose et
pourquoi ? Qu’est-ce que j’aime et pourquoi ?
C’est tenter d’entrer en résonance avec son potentiel intérieur, avec sa capacité à
ressentir, à penser et se penser, à inventer. C’est aussi l’inviter à découvrir et respecter
l’altérité, l’identité, les idées de l’Autre, à prendre une place active dans ce monde et lui
permettre dès lors, de le faire évoluer.
Plutôt qu’un style ou qu’une technique scénique qui caractériserait son approche,
l’Anneau se singularise par la constance de ce regard philosophique qui prend forme à
travers des histoires, des cheminements tissés d’épreuves en vue de se dégager du Moi
et accéder à la connaissance de Soi.
Son approche se déploie concrètement à travers des langages scéniques qui varient
selon les projets, mais privilégient toujours la sobriété des moyens, le jeu de l’acteur et la
proximité avec le spectateur
Les spectacles évoluent dans une esthétique dépouillée ; c’est avec la qualité de la
présence sensible de l’acteur que nous voulons émouvoir, avec sa capacité à évoquer des
univers, à incarner des personnages imaginaires grâce à son pouvoir vocal et gestuel.