Le Souffle du Vent et autres bourrasques

En tant qu’artiste, j’ai le désir d’être comme je suis.

C’est aussi ce qui me touche chez les autres sur scène, dans la vie.

Que je raconte, que je chante, que je joue, c’est toujours le même chemin. Je navigue à l’oreille.
Et quand ça sonne, c’est que j’y suis. Au bon endroit.
Là où ça résonne, là où ça vibre, ça tranche, ça claque. Là où ombres et lumières, rires et larmes se mêlent.
Alors, s’éveillent mes histoires.
Alors d’autres venues de loin se posent.
Y a de l’espace, ça respire. En sons, en mots.
Si je reste bien tranquille, elles me parlent, les histoires. Il y a rencontre et quelque fois, une profonde amitié.

Le Souffle du Vent et autres bourrasques est né de l’envie de rassembler les histoires, comme on réunirait des amis.
On ne sait pas vraiment pourquoi on le fait, mais on sent que ça va bien se passer.
Peut-être parce qu’ils sont tous un peu cabossés.
Qu’ils débordent du cadre.
Drôles et puis pas toujours.
Un peu maladroits.
Parfois lâches.
Comme nous quoi …

Il y a Ogoa qui ose défier les dieux des terres et des mers et Tohengi, notre mère à tous.
Il y a Pou, l’époux de Puce, mort là dans la boue.
Et l’Océan qui recouvre tout tout tout.
Et la Meuse qui rêve d’être Océan, d’avoir des marins dans ses flancs, entre ses bras de mer.
Et la Montagne.
Il y a aussi Marcel et son petit bar quelque part à Paris. Alice qui souffle dans sa clarinette et le Vent qui l’écoute.
l’Homme qui se demande pourquoi il vit sur cette terre.
Dieu qui sait pourquoi mais qui n’est pas bavard.
Une Mouche, le Silence.
Le Souffle du Vent et autres bourrasques.